Pardon d’enfoncer une porte ouverte, mais pour aller loin il faut ménager sa monture. Et mettons les pieds dans le plat pour tordre une idée reçue : l’entretien d’un vélo électrique n’est pas plus couteux. Il y a certaines choses à bien avoir en tête pour prolonger la durée de vie de votre monture. D’ailleurs, les opérations décrites dans cet article sont réalisées dans le cadre des révisions que vous pouvez faire dans les boutiques vélo et réparateurs. Voici nos conseils et astuces pour l’entretien de votre vélo électrique, et les points à ne pas oublier.
Maximiser l’autonomie de votre batterie
C’est l’élément essentiel de votre vélo électrique. Si vous en prenez soin, vous pouvez en obtenir 300 à 500 cycles, soit environ 30 000km (variable évidemment selon autonomie du vélo pour une charge). Autrement dit, vous allez le temps de voir venir ! C’est l’un des éléments les plus couteux à remplacer, donc entretenir sa batterie est d’autant plus important.
Les batteries de vélo électrique n’aiment pas les températures extrêmes, donc évitez de stocker votre vélo en plein soleil, où la batterie peut prendre un coup de chaud. C’est encore plus critique lors du rechargement de votre batterie : essayez le plus possible de le faire dans un environnement sec, entre 0°C et 40°C.
L’autre point, c’est d’éviter les décharges profondes prolongées. Pour cela, pensez à charger régulièrement sa batterie (et la stocker autour de 50-80% de charge). Sachez par ailleurs que pour un cycle donné, c’est entre 0-20% et 80-100% qu’elle s’use le plus. C’est pourquoi certains smartphones aujourd’hui chargent le téléphone jusqu’à 80%, puis jusqu’à 100% juste avant le réveil (et donc le débranchement), pour éviter de maintenir la batterie à 100% des nuits entières. En général, les chargeurs de VAE gèrent cet aspect, et se coupent tout seul une fois les 100% atteint, sans recharger quand le niveau redescend à 99%.
Dernier point, pour optimiser la conductivité avec le reste du circuit électrique, il est recommandé de passer de temps en temps un produit contacteur type Q20 sur les connecteurs de la batterie, voire de les nettoyer si de l’oxydation apparaît.
Côté moteur, il n’y a pas d’entretien particulier à prévoir, sauf exception.
Toujours vérifier ses roues
Tout d’abord, vérifiez la pression des pneus (se conformer à la pression recommandée, chez IWEECH on recommande entre 2 et 3 bars maximum) pour maximiser confort et autonomie. Vérifiez aussi leur état extérieur : usure anormale ou hernies.
Vérifiez aussi au passage le bon serrage de l’axe de roue. J’ai une amie qui a déjà „perdu“ sa roue en descendant d’un trottoir : plus de peur que de mal, mais je vous assure que vous ne voulez pas vivre ça !
Bien régler ses freins hydrauliques
En général, on sait tout de suite quand on a un problème avec son frein : perte de pression dans les leviers et/ou puissance de freinage très basse quand bien même vous tirez le levier à fond. Soit cela provient d’un corps gras déposé sur le disque (qu’un nettoyage à l’eau savonneuse , soit il faut purgez. En général, on recommande de purger après 1000km ou quand les symptômes apparaissent. Un liquide „tout frais“ garantit le bon fonctionnement des pistons et retarde l’usure des joints, et donc la longévité de votre système de freinage. L’Equipe propose un tuto assez didactique.
En complément de la sensation de pomper dans le vide, il faut aussi vérifier l’état de ses plaquettes. Concrètement, reste-t-il de la matière sur la plaquette ou est-elle „métal contre métal“ ?. Le cas échéant, il faut changer les pièces rapidement !
Pour les disques de frein, il faut vérifier trois points :
- vérifiez qu’ils ne soient pas „creusés“, ce qui est provoqué par le frottement de la plaquette contre le disque – phénomène d’ailleurs amplifié lorsque la garniture de la plaquette est complètement consommée
- vérifiez aussi que le disque ne soit pas voilé : cela peut arriver si votre vélo est stocké couché avec un point d’appui sur le disque, ou lors de freinages particulièrement intenses
- enfin, contrôlez qu’il n’y ait pas de corps gras sur la surface du disque
En général, on dit que la durée de vie d’un disque est équivalente à 3 ou 4 changements de plaquettes.
Une transmission révisée pour votre confort
Si vous avez une transmission par chaine, désolé pour vous mais vous allez vous salir les mains ! Pour entretenir sa chaîne, il faut régulièrement la nettoyer pour éviter notamment que les saletés usent par frottement les différentes parties de la transmission. Dans un premier temps, nettoyez-la avec un produit dégraissant. Une fois bien sèche, il faut graisser avec (un peu) d’huile / graisse liquide et penser à passer toutes les vitesses pour bien répartir le produit.
Dans le cas d’une courroie, il faut vérifier la tension. Pour faire simple si vous n’avez pas l’outil ou que vous voulez vérifier rapidement :
- Si vous entendez des claquements ou sentez que la courroie „saute“ lors de pédalages appuyés, c’est souvent le signe d’une courroie trop détendue
- A l’inverse, un ronronnement continu lors du pédalage est le signe d’une courroie trop tendue et / ou mal alignée
Tant que vous êtes dans cette zone du vélo, profitez-en pour vérifier le bon serrage des pédales.
La direction
Pas grand-chose à faire autour de cette partie de votre vélo électrique : il s’agit surtout de vérifier le bon serrage de la potence et du guidon. C’est toutefois rare que ce serrage fasse défaut. Et profitez-en pour bien aligner la direction avec les roues si ça n’est pas le cas !
Les accessoires doivent aussi être vérifiés
Garde-boues, panier avant, lumières, etc : les éléments fixés sur votre vélo électrique peuvent se desserrer, en particulier si vous roulez régulièrement sur des terrains irréguliers (une pensée pour nos amis parisiens et leurs rudes pavés). Vérifiez le serrage pour éviter de perdre des morceaux en route !
Un nettoyage régulier pour briller
Un nettoyage régulier de votre VAE est indispensable pour éviter l’accumulation de saleté, tout particulièrement dans le système de transmission : pédalier, courroie, chaine, dérailleur, roue libre, etc. Cette crasse accumulée va créer des frottements abrasifs et user plus rapidement les composants de votre vélo.
L’erreur classique est de vouloir utiliser un jet haute pression pour le nettoyage. C’est une mauvaise idée, en particulier sur le carter moteur et les roulements du vélo, car l’eau va s’infiltrer et peut créer des problèmes.
Et puis, quelle satisfaction de rouler sur un vélo tout propre !
Trouver un bon réparateur
Si vous ne vous sentez pas de faire les révisions vous-même, le mieux est de s’adresser à un pro. Tous les magasins de vélos n’ont pas d’atelier à disposition. Ou, parfois, c’est réservé aux clients de la boutique. La seule façon d’être sûr est de les appeler pour vérifier directement auprès d’eux.
D’ailleurs, si vous n’avez pas encore acheté de vélo électrique, demandez les services offerts par les magasins lors de votre choix et renseignez-vous sur son service après-vente. Cela peut vous faciliter la tâche au cours de la vie avec votre vélo.
Dernière chose, si vous avez fait votre révision vous-même mais que vous avez un doute sur une étape, ils sauront souvent vous aiguiller ou éclairer.
Quelques sources pour se renseigner plus en profondeur sur le sujet :
- Les conseils d’UFC Que Choisir : https://www.quechoisir.org/conseils-velo-electrique-comment-entretenir-son-velo-electrique-n92586/
- Le guide sur Clean Rider : https://www.cleanrider.com/dossiers/velo-electrique/entretien-velo-electrique/
- Du matériel & produits pour nettoyer son vélo : https://www.lecyclo.com/blogs/conseils/nettoyer-et-entretenir-son-velo